Voila enfin un petit résumé de mon petit trip à Beijing, Pékin pour les francophones que nous sommes. Pourquoi « Beijing »? Car c’est l’écriture PinYin du nom chinois de la ville : 北(bei = nord ) 京 (jing = capitale). Je me pose la question de l’utilité de franciser les noms des fois … (La même chose avec Nankin/Nanjing, Canton/Guangzhou …)
Bon enfin bref, profitant d’une petite semaine de vacances, je me suis levé à l’aube un mardi matin de novembre pour sauter dans le premier métro direction la gare de Hongqiao, à l’intérieur de l’aéroport du même nom. De là j’ai sauté dans le premier (décidément je suis toujours premier) TGV pour quelques 5h30 et 1200 km qui séparent les 2 plus importantes villes de Chine. Niveau paysage pas grand chose à se mettre sous la dent, comparé à mon cher TGV Est qui traverse la campagne française de long en large. Ici des constructions, des villes, des serres à perte de vue et une urbanisation folle probablement atteinte de mégalomanie. C’est dommage car le TGV est sur-élevé sur une grande partie du trajet (imaginez un viaduc interminable) et l’horizon est plutôt éloignée.
Enfin voila la gare de Beijing Nan (Pékin Sud)… que dis-je une gare, la Gare du Nord à Paris ferait pâle figure en face de cette immensité sortie de terre il n’y a même pas 3 ans. Je m’achète une carte de métro pour quelques kuai (les quelques secondes que cela m’a pris ont quand même réussi à faire s’impatienter le vieux de derrière moi qui a posé fièrement et menaçant ses 2 kuai (0,25 €) sur le comptoir pendant que le guichetier me donnait ma carte).
Quelques minutes de métro et première arrêt : la place Tiananmen! J’ai faim, j’ai très froid à cause d’un vent glacial parcourant la plus grande place du monde mais le soleil brille et le ciel est superbe (chose très rare à Beijing, une des villes les plus polluée du monde). L’endroit est à couper le souffle, on dit que 1 million de personnes peuvent tenir debout en même temps… on n’a guère du mal à l’imaginer vu l’immensité de la place. L’icone du défunt leader Mao brille au soleil et les dizaines de gardes en uniformes sont postés là, immobiles et au regard froid. Il est à préciser que j’ai eu la chance de visiter Beijing pendant le XVIIIe congrès du Parti Communiste, qui n’a lieu que tous les 5 ans. Pourquoi une chance? Parce que les touristes n’étaient de ce fait guère présents (je me suis même retrouvé seul plusieurs fois dans la Cité Interdite). Bon du coup il y avait des contrôles de sécurité partout, mais étonnement les policiers ne semblent pas se soucier des étrangers, même avec mon sac à dos bien rembourré, je suis passé devant toutes les files d’attente sans remarques ni fouille.
Après les traditionnels photos, je me suis baladé un petit peu histoire de manger un bout (il était 14h diable !) et hop direction la Cité Interdite (non on perd pas de temps !).
L’entrée principale de la Cité Interdite est situé juste derrière le fameux bâtiments où trône la photo de Mao. là mauvaise surprise, un nouveau contrôle de sécurité avec une file d’attente d’au moins 30 minutes à vue de nez… un peu dépité je me résous à attendre « à la chinoise » ce qui revient à s’incruster l’air de rien dans la file et de passer en attendant seulement quelques minutes. Quoi? =D
Je pénètre enfin dans l’enceinte du célèbre palais, me procure quelques instant un ticket d’entrée au prix ridiculement bas pour un lieu unique comme celui-ci (20 kuai en tarif étudiant, soit moins de 2,5 €, quand on pense au tarif de visite de certains châteaux de la Loire à côté on se pose des questions).
Que dire sur la Cité Interdite? C’est … grand ! Je me suis perdu plusieurs fois ! C’est gigantesque, c’est impressionnant. En se baladant parmi tous les pavillons on s’imagine relativement facilement la vie des empereurs de Chine dans cette petite ville bien conservée. L’endroit est fascinant par son architecture minutieuse et en même temps imposante. Il y a plus de 8500 pièces dans le palais, ça donne une bonne idée de la taille non?
Après avoir passé 2 bonnes heures à traverser la Cité Interdite, j’en suis sortie par la porte Nord et suis directement entré dans le parc de la colline de charbon, colline artificielle construite avec les résidus de la Cité Interdite. Après une brève ascension (après HuangShan, tout escalier parait un jeu d’enfant), rendez vous avec le plus beau panorama sur Beijing. Malgré un vent particulièrement violent, la vue est folle, les photos valent mieux que des mots.
Après en avoir pris plein les yeux, je suis descendu de l’autre côté de la colline, continuant ma quête vers le Nord (non il ne faisait pas assez froid). Je me suis baladé dans le parc du BeiHai (littéralement « Mer du Nord », enfin c’est un étang quoi), il y avait une petite île avec une grande pagode blanche, le soleil était en train de se coucher, j’ai trouvé l’endroit particulièrement beau!
Ensuite je me suis rendu à pied à l’auberge de jeunesse, une petite demi-heure dans le froid qui m’a vraiment fait apprécié le chauffage de la chambre ! Très belle découverte cette auberge de jeunesse d’ailleurs, il s’agit de la Peking Yard Hostel dans le district Dongcheng. J’ai payé 200 kuai ( moins de 25€) pour 2 nuits dans une chambre de 6 lits avec WC/douches dans la chambre, un calme absolu (les chinois sont très respectueux et très discrets) et une propreté rare pour la Chine !
Après m’être un petit peu reposé, je suis allé mangé un bout dans une rue très sympathique pas très loin de l’auberge (Nan Luo Gu Xiang) avant de sombrer dans les bras de Morphée sur les coups de 22h, assommé par une longue mais superbe journée à Pékin. Demain on se lève tôt pour le clou du séjour: la muraille de Chine !! (à suivre)