Tous les articles par Lenny

A propos Lenny

Étudiant à l'ESSCA Angers en 3ème année, je suis ambassadeur et blogueur pour ecoles2commerce.com! J'ai 20 ans, je viens de passer un semestre à Shanghai et j'ai envie de voir le monde ! Web addict et curieux de tout, je suis ouvert à toutes opportunités!

Shanghai 上海 – Petit bilan!

DSC02234

A 24h de mon avion de retour, je me devais de faire un petit bilan sur Shanghai après y avoir vécu 4 mois. La ville est très grande, et il y a pas mal de chose à faire. Je voulais donc partager mon petit best-of. Les choses à voir à Shanghai :

- Le Bund (Wai Tan), promenade le long du HuangPu qui fait face à PuDong et ses tours futuriste tout en longeant les nombreux bâtiments témoins de la présence européenne du début du XXème; de jour comme de nuit, c’est définitivement un must do. Je ne sais combien de fois que l’ai parcourue, ni combien de temps j’y suis resté assis à contempler la folie de l’architecture chinoise et à discuter longuement avec mon coloc, le tout (très… trop?) souvent accompagné d’un Starbucks.

La promenade « inverse » côté PuDong est aussi intéressante, surtout au coucher du soleil, belles photos en perspective ! Une grande partie est aménagée et il n’y a pas grand monde par rapport au Bund !

- Nanjing East Road (Nanjing Dong Lu), rue la plus connue de Shanghai, si ce n’est de Chine, seule rue piétonne que je connaisse ici, toujours aussi envahie de touristes que le Bund. On vient aussi pour du lèche vitrine et on y trouve surtout des magasins européens et du magasin attrape-touriste, sans parler des propositions plutôt opportunistes de « Massagesss », « Watchesss », « Bagsss ». Un petit truc pour se débarrasser de ça, quelques mots de chinois et les gens disparaissent instantanément, j’ai personnellement opté pour « Bu yao » qu’on peut traduite par « Veux pas » en bon français, ou une alternative plus risquée comme « Tai gui le », « Trop cher » qui a moins le mérite de faire rire tout le monde!

- Au bout de Nanjing East, vous vous retrouvez à People’s Square (RenMin GuangChang), un des seuls parcs de la ville mais qui vaut le détour tout de même, ne manquez pas de nourrir les pigeons et tourterelles pour une poignée de yuan, c’est mieux que la place Saint Marc. A ne pas louper aussi, le Barbarossa, magnifique bar/restaurant au style marocain situé au coeur du parc, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais la terrasse sur le toit en été vaut vraiment le coup! A voir également le musée de planification urbaine,  où se trouve une maquette de tout Shanghai Centre et de nombreux clichés qui prouvent la fulgurante transformation de la ville en une vingtaine d’années.

- Le Yu yuan Garden bien sur avec son quartier « historique » et son pont zig zag bien connu des cartes postales, il y a beaucoup de touristes mais c’est pas pour rien, on se croit vraiment dans une ville chinoise « comme dans les films » !

- La concession française (Xintiandi), quartier qui comme son nom l’indique était sous administration française au début du XXème et où dans certaines rues, on pourrait se croire à Paris grâce aux platanes et à l’architecture des bâtiments, dans ce quartier se trouvent beaucoup de restaurants occidentaux, français pour la plupart. A voir surtout, une magnifique rue chinoise plus ou moins authentique avec la plus forte concentration de café/restaurants de Shanghai où ils sont relativement rare.

- A voir aussi de l’autre côté du HuangPu: le nouveau quartier de PuDong à Lujiazui. Rendez-vous ici pour en prendre plein les yeux au milieu de gratte ciel dont le plus vieux n’a pas 20 ans. Un truc à ne pas louper: aller boire un verre au 100 Century bar, au 91ème étage (sur 101) du Shanghai World Financial Center, 3ème plus haut gratte ciel du monde, autant dire que la vue est…folle. Il y a aussi un Observation Desk un petit peu plus haut que le bar, mais il revient bien moins cher de prendre un verre au bar! Dans cette zone se trouvent également 2 très grands centres commerciaux: le IFC mall et le Super Brand Mall, qui abritent des centaines de boutiques et restaurants, difficile de ne pas trouver se qu’on veut! Un joli petit parc (un mini Central Park en quelques sortes) se trouvent pas loin, la Lujiazui Green Area qui fait face au SWFC et à la Jin Mao Tower, les 2 plus grands gratte ciel de Shanghai. Si on aime marcher, ne pas hésiter à parcourir la Century Avenue depuis le Century Park en traversant le musée des sciences et technologies jusqu’à Lujiazui. Il faut à peu près 1h30-2h pour faire la distance mais ça vaut le coup.

Pour finir si vous voulez un peu sortir des sentiers touristiques, venez faire un tour dans le quartier où j’ai habité, HongKou, situé au nord du Bund, à une dizaine de minutes à pied, on trouve ici des rues animées typiquement chinoises comme E Mei Lu, ZhaPu Lu ou même North Sichuan Road (Sichuan Bei Lu), qui est une grande artère.

Voila mon petit best of, surement pas complet mais c’est ce qui me venait à l’idée!

Et pis quelques photos en vrac parce que c’est quand même bien =)

BeiJing 北京 J-3

Après cette belle ballade sur la Grande Muraille, on finit en beauté ce petit séjour dans la capitale chinoise!

Le matin direction le palais d’été, immense endroit où se côtoient jardins, lacs, pavillons, ponts en tout genre sur plusieurs kilomètres carrés. Je ne suis pas certain d’en avoir fait le tour tellement c’est immense (décidément les Chinois ne jugent que par le gigantisme). En tout cas la partie que j’ai visité proposait de magnifiques paysage et un véritable labyrinthe où les panneaux indiquaient des distances en… kilomètres pour nous pauvres petits piétons! Dans cette immense parc se trouvent également les ruines du palais d’été, détruit pendant la 2ème guerre de l’opium par les armées européennes (anglaises et française ….). On y voit les influences italiennes dans l’architecture, vision de l’art amené en Chine par les jésuites il y a  déjà plusieurs siècles.

Après avoir grignoté quelques street-food (à base de chips, de viande, et d’épices forcément …) direction le célèbre Temple du Ciel, à l’opposé total de la ville, soit quelques 45 minutes de métro histoire de faire une petite sieste!

Arrivé là-bas, on aperçoit de loin la silhouette si caractéristique du fameux temple, mais on n’y est pas encore! Une grande allée plus tard, nous voila sous une grande promenade couverte, où des dizaines (centaines?) de gens sont assis, discutent, tricotent, jouent aux cartes dans une ambiance chaleureuse malgré les quelques petits degrés au dessus de zéro, c’est vraiment typiquement chinois de se réunir comme cela dans des lieux précis pour jouer au carte et discuter jusqu’à pas d’heure (mais pas trop tard quand même, les chinois sont des couche-tôt).

Au bout du « couloir » nous voila enfin face à la fameuse « tour », c’est très impressionnant et l’architecture est toujours très chinoise, avec un souci particulier du détail (ce qui apparemment a disparu vu la piètre qualité de finition de la majorité des bâtiments aujourd’hui ). La visite continue par plusieurs autres petits temples du même genre, avec entre eux de longues et larges allées de pierre, du gigantisme toujours !

 

A la sortie du temple, j’évite les taxis qui attendent bien en évidence devant le temple et leur arnaque qui me pend au nez et je saute dans un vrai taxi direction la gare de Beijing Nord pour attraper le G21 de 17h pour rentrer à Shanghai !

 

BeiJing 北京 J-2 : La Muraille de Chine !

Voilà la suite de mes petites aventures à Beijing!

Lors de mon arrivée à l’auberge de jeunesse le premier jour, j’ai remarqué une publicité pour un trip d’une journée sur la muraille de Chine, à Jinshanling, soit à 3h de route de Beijing.

Lors de la préparation de mon voyage, j’avais référencé plusieurs lieux de visites de la muraille de Chine situés à quelques kilomètres au nord de la capitale, le plus connu étant celui de Badaling, une véritable attraction pour touriste où la muraille est (parait-il) tellement refaite qu’un bambin de 4 ans comme une octogénaire (un chinois, ça vit vieux !) peut la parcourir sans problème, téléphérique et toboggan de rigueur !

Avoir l’occasion de me rendre à Jinshanling, qui est certes beaucoup plus loin mais nettement moins fréquenté, c’était à prendre sans hésiter ! Surtout pour moins de 35€ la journée tout compris sauf le pique-nique !

Nous voilà donc embarqués, joyeuse troupe d’une vingtaine de personnes, à bord d’un de ces minibus Toyota typiquement chinois qui n’en est pas à son premier voyage mais qui, manœuvré par des mains expertes, promet une expérience peut commune de montagne russes dans la jungle routière chinoise !

3h de karting plus tard, me voilà donc à Jinshanling, à quelques 120 km au nord de Beijing. Il fait froid, très froid, la tempête de neige d’il y a quelques jours est encore visible, et il n’y a pas un chat, le pied !

De la commence une petite ascension avant d’enfin grimper sur la muraille ! Que c’est beau ! La muraille est encore en partie sous la neige, ça glisse un peu mais on s’en fiche, le ciel est bleu et le soleil brille, le rêve ! Une fois encore, les photos parlent d’elles-mêmes !

De là commence une randonnée sur la muraille entre Jinshanling et Simatai, soit quelques 22 tours ! Je dis bien randonnée car cela n’a rien d’une promenade de santé. Si le début semble relativement accessible sur la partie de la muraille totalement restaurée, il n’en est pas de même pour la suite, où les marches et les passages praticables doivent être attentivement étudiés avant de poursuivre l’aventure ! Mais bon, rien d’impossible ; et puis marcher sur des merveilles du monde, ce n’est pas tous les jours après tout, non ?

Je suis rentré de cette journée bien fatigué mais vraiment content de l’expérience ! Moi qui avais hésité à consacrer une journée entière de mon court séjour à la muraille, je ne pouvais pas regretter de l’avoir fait !

BeiJing 北京 Jour 1

Voila enfin un petit résumé de mon petit trip à Beijing, Pékin pour les francophones que nous sommes. Pourquoi « Beijing »? Car c’est l’écriture PinYin du nom chinois de la ville : 北(bei = nord ) 京 (jing = capitale). Je me pose la question de l’utilité de franciser les noms des fois … (La même chose avec Nankin/Nanjing, Canton/Guangzhou …)

Bon enfin bref, profitant d’une petite semaine de vacances, je me suis levé  à l’aube un mardi matin de novembre pour sauter dans le premier métro direction la gare de Hongqiao, à l’intérieur de l’aéroport du même nom. De là j’ai sauté dans le premier (décidément je suis toujours premier) TGV pour quelques 5h30 et 1200 km qui séparent les 2 plus importantes villes de Chine. Niveau paysage pas grand chose à se mettre sous la dent, comparé à mon cher TGV Est qui traverse la campagne française de long en large. Ici des constructions, des villes, des serres à perte de vue et une urbanisation folle probablement atteinte de mégalomanie. C’est dommage car le TGV est sur-élevé sur une grande partie du trajet (imaginez un viaduc interminable) et l’horizon est plutôt éloignée.

Enfin voila la gare de Beijing Nan (Pékin Sud)… que dis-je une gare, la Gare du Nord à Paris ferait pâle figure en face de cette immensité sortie de terre il n’y a même pas 3 ans. Je m’achète une carte de métro pour quelques kuai (les quelques secondes que cela m’a pris ont quand même réussi à faire s’impatienter le vieux de derrière moi qui a posé fièrement et menaçant ses 2 kuai (0,25 €) sur le comptoir pendant que le guichetier me donnait ma carte).

Quelques minutes de métro et première arrêt : la place Tiananmen! J’ai faim, j’ai très froid à cause d’un vent glacial parcourant la plus grande place du monde mais le soleil brille et le ciel est superbe (chose très rare à Beijing, une des villes les plus polluée du monde). L’endroit est à couper le souffle, on dit que 1 million de personnes peuvent tenir debout en même temps… on n’a guère du mal à l’imaginer vu l’immensité de la place. L’icone du défunt leader Mao brille au soleil et les dizaines de gardes en uniformes sont postés là, immobiles et au regard froid.  Il est à préciser que j’ai eu la chance de visiter Beijing pendant le XVIIIe congrès du Parti Communiste, qui n’a lieu que tous les 5 ans. Pourquoi une chance? Parce que les touristes n’étaient de ce fait guère présents (je me suis même retrouvé seul plusieurs fois dans la Cité Interdite). Bon du coup il y avait des contrôles de sécurité partout, mais étonnement les policiers ne semblent pas se soucier des étrangers, même avec mon sac à dos bien rembourré, je suis passé devant toutes les files d’attente sans remarques ni fouille.

Après les traditionnels photos, je me suis baladé un petit peu histoire de manger un bout (il était 14h diable !) et hop direction la Cité Interdite (non on perd pas de temps !).

L’entrée principale de la Cité Interdite est situé juste derrière le fameux bâtiments où trône la photo de Mao. là mauvaise surprise, un nouveau contrôle de sécurité avec une file d’attente d’au moins 30 minutes à vue de nez… un peu dépité je me résous à attendre « à la chinoise » ce qui revient à s’incruster l’air de rien dans la file et de passer en attendant seulement quelques minutes. Quoi? =D

Je pénètre enfin dans l’enceinte du célèbre palais, me procure quelques instant un ticket d’entrée au prix ridiculement bas pour un lieu unique comme celui-ci (20 kuai en tarif étudiant, soit moins de 2,5 €, quand on pense au tarif de visite de certains châteaux de la Loire à côté on se pose des questions).

Que dire sur la Cité Interdite? C’est … grand ! Je me suis perdu plusieurs fois ! C’est gigantesque, c’est impressionnant. En se baladant parmi tous les pavillons on s’imagine relativement facilement la vie des empereurs de Chine dans cette petite ville bien conservée. L’endroit est fascinant par son architecture minutieuse et en même temps imposante. Il y a plus de 8500 pièces dans le palais, ça donne une bonne idée de la taille non?

Après avoir passé 2 bonnes heures à traverser la Cité Interdite, j’en suis sortie par la porte Nord et suis directement entré dans le parc de la colline de charbon, colline artificielle construite avec les résidus de la Cité Interdite. Après une brève ascension (après HuangShan, tout escalier parait un jeu d’enfant), rendez vous avec le plus beau panorama sur Beijing. Malgré un vent particulièrement violent, la vue est folle, les photos valent mieux que des mots.

Après en avoir pris plein les yeux, je suis descendu de l’autre côté de la colline, continuant ma quête vers le Nord (non il ne faisait pas assez froid). Je me suis baladé dans le parc du BeiHai (littéralement « Mer du Nord », enfin c’est un étang quoi), il y avait une petite île avec une grande pagode blanche, le soleil était en train de se coucher, j’ai trouvé l’endroit particulièrement beau!

Ensuite je me suis rendu à pied à l’auberge de jeunesse, une petite demi-heure dans le froid qui m’a vraiment fait apprécié le chauffage de la chambre ! Très belle découverte cette auberge de jeunesse d’ailleurs,  il s’agit de la Peking Yard Hostel dans le district Dongcheng. J’ai payé 200 kuai ( moins de 25€) pour 2 nuits dans une chambre de 6 lits avec WC/douches dans la chambre, un calme absolu (les chinois sont très respectueux et très discrets) et une propreté rare pour la Chine !

Après m’être un petit peu reposé, je suis allé mangé un bout dans une rue très sympathique pas très loin de l’auberge (Nan Luo Gu Xiang) avant de sombrer dans les bras de Morphée sur les coups de 22h, assommé par une longue mais superbe journée à Pékin. Demain on se lève tôt pour le clou du séjour: la muraille de Chine !!  (à suivre)

 

 

La Chine / Impressions & Philo

Déjà plus de 3 mois que je vis ici, et y a pas à dire, la perception de l’environnement peut changer énormément en  peu de temps ! Débarqué de l’avion le 28 août dernier, je ne vois plus la Chine (et les chinois) de la même manière aujourd’hui !

Premières impressions : il fait chaud, c’est bruyant, c’est sale, c’est la jungle, c’est dangereux … Aujourd’hui les perceptions sont devenues bien différentes, et pas qu’à cause de l’arrivée de l’hiver ! Y a pas à dire on a quand un même un sacré sens inné de l’adaptation. Maintenant je peux marcher dans la rue (enfin surtout la traverser) à peu près sereinement, je ne fais plus attention aux crachats et à la conduite des gens. Je ne me fais plus doubler au supermarché ou au guichet de la gare.

Car oui ce pays à première vue et suite aux premières impressions est quand même plus que déroutant et pas forcément attirant. La culture est tellement différente, les gens sont différents aussi physiquement (je suis un géant) que dans leur comportement et leur manière de penser.  Je l’avoue j’ai subi un gros choc culturel lors de mes premières semaines ici, je me suis toujours dit globe-trotter, et là je dois dire que c’était un peu une remise en question face à tant de nouveautés ! Mais bon avec du temps, de l’intérêt (des cours de langue, de culture, du contact avec la population), et peut être un peu de courage, le pays change de visage ! Ce n’est que mon avis personnel mais même si je ne suis pas tombé amoureux de la Chine, loin de là, j’en apprécie quand même quelques aspects : tout d’abord ce n’est pas qu’un pays, c’est un continent, une multitude de cultures, de coutumes, de nourritures, de paysages réuni autour d’une même langue et dans une relative harmonie. Je ne me suis jamais senti plus en sécurité qu’ici, alors que je vis dans une ville qui compte au moins 2 fois plus d’habitants que la région parisienne ! Une autre chose que j’apprécie ici c’est la volonté des gens de réussir, de progresser dans l’échelle sociale, d’avoir la « niak » comme on dit; d’accord ce n’est pas toujours de la manière la plus légale ou honnête qui soit et le système social quasi-inexistant ne donne pas trop le choix mais tout de même, c’est quelque chose de relativement admirable, quelque chose qui devient rare en Europe, en France tout particulièrement. Ici on monte un business avec du dynamisme, quelques yuans en poche et en se retroussant les manches ! Ici on construit un supermarché en une semaine, un restaurant en quelques jours !

C’est aussi agréable de voir des gens danser, chanter dans les rues, même par temps froid, d’avoir un chauffeur de taxi toujours aimable et souriant, même à 5h du matin ! Mon colloc et moi sommes maintenant connus dans le quartier, qui ne compte pas beaucoup de laowai (surnom des étrangers en Chine), et quand on entre dans les 2-3 petits restaurants où on a nos habitudes, les sourires sont toujours là, on vient quelquefois nous parler, un gamin de 7-8 ans vient nous demander de l’aide pour ses devoirs d’anglais (il avait un accent digne d’un parfait british, sans rire), bref ça fait vraiment plaisir !

Enfin voilà, la Chine me fait réfléchir tous les jours ! Le responsable du campus m’a dit en arrivant que notre séjour nous rendrait moins conservateur et nous remettrait en question ! Il me reste encore quelques jours mais je peux affirmer dès maintenant qu’il avait parfaitement raison !

ESSCA Shanghai / Les cours

Que de bonnes surprises !

Les cours de chinois sont toujours intensifs niveau charges horaires, pas trop le choix j’ai envie de dire, mais y a du progrès !

A côté de ça, en ce moment j’ai beaucoup de cours orientés « Sciences Politiques » sur la Chine, son environnement culturel, son histoire, son système politique, les challenges économiques et sociales à relever…  J’ai la chance d’avoir une excellente prof, enseignante d’origine coréenne à l’University of Pennsylvania  à Philadelphie. Un régal.

Avant cela j’ai également eu à monter un projet d’entreprise sur fond de relation politico-économique entre la Chine et l’Union Européenne, cours pendant lequel on s’est également intéressés aux problématiques économiques soulevées par l’adhésion de la Chine à l’OMC.

J’ai eu aussi un excellent cours de « Cross Cultural Management » avec un expat français établi en Chine depuis des années qui connaissait à merveille les coutumes chinoises et les habitudes du business ici. Très impressionnant et captivant.

J’ai eu en plus de cela de multiples cours tournant autour de la Chine et son environnement, j’ai appris beaucoup de choses, qui pourraient se résumer en ce qui concerne le business : « Don’t trust anyone !».  Vous vous dites que c’est peut-être une caricature, que j’y vais un peu fort, mais vu le nombre de cas étudiés, je dirais que il y a plein d’opportunités de business en Chine, avec du succès à la clef, seulement voilà, il faut avoir les nerfs solides, être très méfiant et prudent  et surtout avoir un peu de chance !

Petite update !

Non le blog n’est pas mort, moi non plus d’ailleurs !

Je suis toujours vivant, toujours en Chine, et plus pour longtemps maintenant ! Le temps passe bien vite, je rentre en France déjà dans quelques semaines. Petite update !

Je suis (presque) devenu chinois !  Je baragouine comme je peux  le mandarin, mais ce n’est pas évident (surtout de les comprendre les bougres !). Les caractères c’est un peu la guerre j’ai envie de dire …  Je dois en connaitre à peu près une centaine et je commence à déchiffrer les noms des stations dans le métro et le nom des rues comme un vrai local (ou pas). Les hiéroglyphes disparaissent petit à petit et des mots en prennent la place.

Je passe le HSK (II) dimanche (plus ou moins équivalent des TOEFL/TOEIC pour le chinois), oui dimanche vous avez bien lu ! Ces chinois décidemment … enfin bon au moins ça me permettra de mettre les pieds dans une vraie université chinoise. On a fait des tests blancs en cours, je devrais m’en sortir même si c’est loin d’être toujours évident !

Je me remets au blog pour le fin de mon séjour, j’ai quelques idées d’articles en tête! J’ai passé quelques jours à Pékin dernièrement, un article arrive ! (Petit teaser dans les photos)

Huángshān 黃山

Soit en français : « Les montagnes jaunes »

Gné keskecestquecetruc, non non ce ne sont pas des montagnes avec beaucoup de chinois dessus (quoi que …).

Huangshan, c’est une des 10 meilleures destinations de Chine, patrimoine mondial de l’UNESCO et tout le tralalala (y compris les hordes de chinois en casquettes et leurs guides apprenti-chanteurs)

Petit résumé des 3 jours passés là-bas…

Pour commencer je tiens à dire qu’on est parti le 29 septembre par le premier bus, ce qui était le premier jour de la semaine de vacances nationales … oui mais non « Bison Fûté voit rouge » à la française à côté c’est de la gnognotte. Pour faire simple, les autorités sont obligés de rendre les péages gratuits pour éviter les bouchons… clear?

Voila Voila, après avoir traversé Shanghai jusqu’à la gare du Sud, nous voila partis pour 6 h de bus direction Huangshan. C’était ça ou un train de nuit de 12h, plus cher, plus comfortable mais plus vraiment disponible au moment voulu!

Bon bah au final c’était pas si dur.Bonne surprise, les autoroutes chinois sont modernes et bien entretenues, les amortisseurs du bus un peu (beaucoup) moins mais bon !

Nous voila donc environ 400 km plus loin à Tunxi, petite ville paisible de la province de Anhui. Les touristes sont des bons clients ici mais les taxis coûtent 2 fois moins cher qu’à Shanghai, les gens sont sympathiques et le quartier de l’auberge de jeunesse très typique ! Du silence!! Que du bonheur ! On y passe une bonne nuit avant de partir aux lueurs du jour (6h du matin) en bus au pied des fameuses montagnes (un peu plus d’une heure dans un minibus qui double les charettes de paysans dans les corniches sans visibilité, fun).

Là bas c’est reparti pour 20 min de bus pour arriver à la station de téléphérique!

Huangshan ce sont des montagnes et des paysages magnifiques, mais ce sont surtout… des marches ! En effet plusieurs sentiers ont été emménagés dans la montagne, et il faut compter quelques 5-6h d’ascension ! Ou 10 minutes de téléphérique … Choisi ton camp camarade. Non sérieusement c’était vraiment pas pour faire les feignants mais on voulait profiter des sentiers là-haut, à quelques 1800m d’altitude. C’est bien ce qu’on a fait d’ailleurs, paysages extraordinaires, fou rires chinois, crises de vertiges et « sécurité » chinoise au programme ! Rien de mieux que des photos pour comprendre pour le coup !

(As usual Merci Juliette pour les photos !)

Le soir venu, coucher du soleil au sommet, magique mais… froid! Et oui on en avait presque oublié le début de l’automne nous pauvres shanghaiens où la température reste tranquillement installée du côté des 20-25°. Après un repas assez coûteux (vous connaissez le concept des restaurants d’altitudes? Une gorgée 1 € … ) direction le lit. Concept auberge de jeunesse dans les dépendances d’un hôtel, mais toujours mieux que les tentes installées sur la terrasse ! Tout le monde (non mais vraiment tout le monde) au lit pour 19h30!

Après une nuit relativement bonne (le concept du matelas est quelque chose d’assez abstrait pour un chinois) levé… 5h! Ce coup-ci rendez-vous avec le lever du soleil! Encore mieux que le coucher celui-là, surtout en montant quelques centaines de marches dans le noir et à peine réveillé ! Je vous parle pas de l’ambiance quand le soleil a montré le bout de son premier rayon! Ces chinois … Aaaaaaaah!

Ensuite c’est reparti, on continue notre périple avec pour objectif de redescendre les montages, à pied. Des milliers de marches plus loin (non non ce n’est pas du tout exagéré), une ascension éprouvante du plus haut point du massif, et surtout quelques heures plus tard, malheureusement on a du se résoudre à prendre le téléphérique pour redescendre. Trop de monde sur les chemins et surtout un bus qui nous attend en bas pour rentrer à Shanghai à une horaire fixe !

Sensation sur le parking de la gare routière: Comme souvent on joue au tarot (on est 4 c’est parfait) pour passer le temps; et là on devient l’attraction du jour: des dizaines de chinois commencent à nous encercler, absorbés par ces cartes complètement inconnues, un moment à vivre, vraiment !!

Retour à Shanghai via Tunxi vers 21h30, heureusement pour nous directement sur People Square, noire de monde d’ailleurs ! Une station de métro fermée plus loin et un MacDo bien mérité, direction le lit où le sommeil ne tarde pas à venir !

En résumé superbe weekend rallongé ! Des paysages à couper le souffle, un temps absolument parfait, et de supers moments difficilement oubliables !

 

SuZhou !

 

Le week-end dernier, on s’est évadés à la « campagne », à SuZhou.

(merci Juliette pour les photos)

Cette ville, considérée par beaucoup comme la « Venise chinoise » pour ces nombreux canaux et ponts, est située à une centaine de kilomètres de Shanghai. Nous voila donc partis samedi matin direction la gare de l’aéroport Hongqiao, une des nombreuses gares de Shanghai. Après quelques minutes de métro, nous voila dans la folie des grandeurs ! Quand des chinois décident de combiner une station de métro à une gare ferroviaire et à un aéroport, ça devient quelque chose d’impressionnant! Parlez moi de Paris CDG après ça! Quand tu arrives (en sous-terrain forcément) et que le panneau « Ticket Office » indique 200 mètres, tu te demandes où est-ce que tu es arrivé. Une fois trouvé, nous obtenons les billets rapidement (ah ah la SNCF à côté, sans commentaires) : 60 rmb l’aller simple en 1ère classe, soit un peu plus de 7 €, y a pire encore une fois. Ici cela fonctionne comme les aéroports, on a une porte d’embarquement et hop sur le quai. Le TGV chinois est déjà là, tout de blanc vêtu,  et part à la seconde près. plus large qu’un TGV français, il est tout de même confortable. A l’intérieur on peut voir la vitesse en temps réelle, on touche les 300 km/h tout de même, c’est pas mal ! Les « paysages » défilent à toute allure, des centaines de barres d’immeubles identiques s’étendent sur des kilomètres, et on attend quelques minutes avant d’apercevoir un peu de verdure (ce qu’il manque cruellement à Shanghai). Mais bon pas trop le temps de profiter, 25 minutes plus tard on est déjà arrivés à Suzhou ! Gare du même gabarit (SuZhou compte tout de même plus de 2 millions d’habitants), on grimpe dans un taxi (Les gares françaises auraient de quoi s’inspirer niveau organisation de ce côté là) et direction le centre ville!

Notre auberge de jeunesse est situé sur une petite rue piétonne (très rare en Chine!) qui borde un petit canal, y a pas plus dépaysant après 3 semaines de ville ! On est samedi, il fait très beau, des couples chinois font leurs photos de mariage partout, avec des petites ombrelles et de gros nounours, c’est mignon ^^ Allez dire que les français sont romantiques après ça !

Auberge pas chère et correcte, on laisse juste nos sacs et on part à la découverte de la ville, accroché à notre cher Guide du Routard. SuZhou a vraiment des côtés sympathiques, reposants même! Les bâtiments ne sont pas très hauts ici, on voit le ciel ! Ça change !

La grosse attraction touristique de SuZhou, ce sont ses jardins, souvent datant de plusieurs siècles, il y en a plusieurs dans la ville, entretenus avec soin, et bien sur envahis de touristes … chinois pour la plupart. Ce sont vraiment de beaux endroit, souvent créés pour retrouver le calme et la sérénité, cela en créant de magnifique paysage, en utilisant des roches pour créer des chemins, aménageant des lacs artificielles et des cascades . Ils ne sont pas vraiment très grands mais tous le paraissent !

Le soir après s’être pas mal baladés, on s’est mise en tête de sortir pour profiter au maximum, nous voila donc à SuZhou by night un samedi soir ! Finalement il y  a du monde dans les rues, c’est plutôt animés ! Petit défi du soir : trouver un endroit où passer la soirée (on peut pas vraiment compter sur le Guide du Routard pour ça). Nous voila donc en train de questionner des chinois au hasard dans la rue ! Et ici ce n’est pas chose facile: personne ne parle anglais, bien pire qu’à Shanghai ! On nous emmène donc dans une boite, mais bon il est un peu tôt, on reviendra plus tard ! On retourne à l’auberge de jeunesse et on finit pas embarquer avec nous un croate et quelques chinois avec qui l’on a sympathisé et cela finit en une soirée mémorable, à danser devant des gens incrédules, dans une boite bondée où personne ne danse, et dans laquelle on compte les occidentaux se comptent sur les doigts des mains. Le chinois ne semble pas vouloir danser en boite, il préfère boire et/ou fumer, dommage ! La situation quelques heures plus tard a bien changé! … Voila qu’on devient minoritaires sur la scène !

Enfin bref, après une courte nuit de sommeil, on se lève très tôt pour visiter un autre jardin, le jardin du modeste administrateur, un des plus connus de SuZhou. On s’y rend tôt le matin pour tenter d’éviter les hordes de touristes, leurs casquettes rouges et surtout leurs guides au micro tonitruant… Peine perdue, il y en a déjà plein, tant pis on n’y est quand même allé, et on a tout de même tenté d’apprécier la beauté du lieu, même si pour la tranquillité c’était pas trop trop ça !

Après hop on retourne à Shanghai, la soirée d’hier se fait ressentir, on a besoin de dormir !

Shànghǎi hěn dà!

Voila déjà presque un mois que je suis en Chine, ça passe très très vite !

(Merci Juliette pour les photos)

Shanghai est maintenant à peu près apprivoisé, en tout l’infime partie que l’on connait, tellement la ville est grande, très grande ! La taille d’un département français pour visualiser …

On s’est habitués à voir des chinois partout et on ne les remarque même plus (le contraire est en revanche toujours vrai!) et on ne s’étonne plus d’entendre et de voir des gens cracher par terre (ou bien pire mais on s’épargnera les détails), conduire selon leur propre code de la route (enfin …) en jouant du klaxon comme autoradio, investir les rues le soir en les transformant en marché géant, au milieu des stands de brochettes et wok ambulants.

Mine de rien c’est quand même bien différent de chez nous en occident et l’intégration n’est pas des plus faciles …En effet malgré ses centaines (ses milliers?) de grattes-ciel et ses quartiers entiers d’habitation rasés du jour au lendemain, Shanghai n’en reste pas pour le moins une ville d’Asie et l’américanisation de la société n’y sera jamais complète ! Alors on est perdus, oui, on est perdus ! Les chocs culturels, quelle histoire !

Enfin bref, on s’y fait petit à petit, on prend ses habitudes, on apprivoise la circulation, la manière d’être, et on tente aussi d’apprivoiser le mandarin, ce qui est plus compliqué ! Après une quarantaine d’heures intensives de mandarin, les progrès sont là, mais la communication avec les vrais chinois n’est pas encore totalement évidente !

On explore Shanghai petit à petit, le Bund, People Square, Nanjing Road, la Concession Française on connait bien maintenant ! On prend le métro les yeux fermés (enfin presque).