Guillaume Minn (centre gauche) entouré par d’autres membres d’Altigliss
Du 23 au 30 mars prochain se déroule à Val d’Isère le désormais mythique GEM Altigliss Challenge, véritable coupe du monde étudiante de sport d’hiver. Cet évènement de grande envergure fait partie intégrante de la vie étudiante de GEM, certains l’attendent autant que le Week-End d’Intégration!
Mais qui dit gros évènement dit équipe de choc pour l’organiser, rencontre avec Guillaume Minn, président de l’association Altigliss à GEM, étudiant en deuxième année…
N.J. : Pour ceux qui ne connaissent pas, qu’est ce que c’est, Altigliss ?
G. M: C’est difficile à définir. Il y en a qui décrivent ça comme l’association d’évènementiel de l’école, moi je n’aime pas trop ça, je préfère m’en tenir à une association qui organise un grand évènement ski en France, le Gem Altigliss Challenge et qui en parallèle organise des sorties ski avec le BDS, donc on touche à ce qui est montagne mais nos projets de l’année dont le challenge ne nous permettent pas de développer non plus trop les sorties ski ou trop d’autres projets, notre travail principal, c’est l’organisation du Challenge.
N.J: Où en est justement l’organisation du challenge ?
G.M: Quasiment terminé, on a terminé les inscriptions des écoles extérieures à GEM cette semaine, tous les contrats ont été signés avec nos partenaires, on est bon là, heureusement, un mois avant…
N.J: Que nous réserve cette année le GEM Altigliss Challenge?
G.M: Il y’a trois compétitions organisées, le challenge ski, le challenge montagne et challenge village, le ski c’est le plus difficile d’un point de vue sportif, ensuite la montagne est plus ludique et le village est un challenge d’ambiance. On a des pistes privatisés pour le challenge ski, on organise un boarder cross, un slalom, un big air et un parallèle pour la finale, on travaille avec les services de Val d’Isère et les services de pistes pour mettre ça en place de façon professionnelle. Ensuite, sur le front de neige nous est réservé un espace sur toute la semaine qu’on appelle « le village » où tous les partenaires sont, la scène etc….
On fait ça fin mars parce que c’est une période où il y a encore de la neige, avec le glacier à Tignes en cas vraiment de coup de chaleur, puis y’a le soleil, l’année dernière on se baladait en t-shirt sur le village, un vrai bonheur, la neige et l’ensoleillement !
N.J: Parlons chiffres, combien y’aura t’il d’écoles participantes?
30 écoles, de commerce, d’ingés et facultés, de toutes nationalités : australien, espagnol, italien et autrichien, ce qui fait 900 participants en tout, c’est un poil plus que l’année dernière. Et comme d’habitude il y’aura ceux qui viennent vraiment pour la compétition, et les autres qui vont venir pour le côté festif, avec parfois certains qui n’avaient jamais fait de ski auparavant ! Le budget, lui, reste équivalent, les chiffres ne bougent pas énormément, mais à partir d’un moment tu as un souci de place et de disponibilités, il n’y a pas 100 résidences au centre-ville !
N.J: Y’a-t-il quand même eu des difficultés particulières cette année ?
G.M: Oui bien sûr, on a perdu quelques sponsors, car c’est la crise pour tout le monde, et les entreprises n’ont plus forcément le budget pour investir dans des évènements comme celui-ci, donc cela c’était un peu difficile. Ensuite, chaque année les stations renouvellent leur prix que ça soit au niveau du logement comme au niveau des forfaits, on est tributaire de la station car on n’a pas le choix de toute façon, si il y a une augmentation de tarif, on est obligé de le prendre en compte dans l’organisation.
N.J: Si vous aviez une chose à améliorer sur l’organisation ?
G.M: Si on pouvait réussir à tout boucler en janvier/février, plus rapidement; d’année en année on essaye de diminuer le temps de préparation, mais forcément c’est un peu difficile, mais d’un autre côté, à mon avis c’est pas réalisable. Puis, comme c’est un évènementiel, t’organise un gros truc, t’as forcément des difficultés… sinon ce n’est pas marrant !
N.J: On entend beaucoup parler de la « Ride Her First » au sein du challenge… qu’est ce que c’est?
G.M: C’est un vrai contest, on fait partie du TTR deux étoiles qui est le championnat du monde de free-style snowboard, on fait partie de cet évènement-là, nous ça nous permet de regrouper certains riders pro qui seront présents et de faire de la pub pour des riders locaux. C’est un peu l’évènement phare, car c’est vraiment un spectacle, 30 riders pro qui viennent faire le show, un set avec des DJs, 2000 personnes qui viennent voir de toute la région ! C’est la nuit, ça dure une heure et demie, c’est assez fou.
N.J: Y’aura t’il de nouvelles choses cette année, une petite exclu pour ecoles2commerce.com?
G.M: Oui, mais personne n’est encore au courant, ça va être de très bonnes surprises surtout d’un point de vue confort pour les participants, sinon on a de nouveaux sponsors qui vont venir, les présents l’année dernière vont un peu améliorer leurs prestations. Une petite exclusivité quand même : le Mardi soir il y’a le RHF, la journée sera une journée de la glisse, faire découvrir et profiter de toutes les possibilités des sports de ski, avec une grosse partie handisport, car c’est quelque chose d’important pour l’association et nos partenaires, et on va organiser des compétitions handisport. C’est vraiment une nouveauté sur cette édition.
N.J: Sur le plan personnel, en tant que président d’Altigliss, comment as-tu vécu ton année ?
G.M: Mon année je l’ai vécu de différentes manières, d’abord une grosse prise de responsabilité au début, ce à quoi je m’attendrais pas forcément, les deux trois petites difficultés au début qui te font comprendre que ça va pas être facile, mais au final, ce qui est beau, c’est de sentir la reconnaissance des gens, ils te remercient simplement, mais ça fait tellement plaisir puisque tu as bossé là-dessus depuis un an…
N.J: Vous n’y allez pas pour faire du ski vous, du coup…
G.M: Ah non ça c’est sûr, mais ce n’est pas grave car c’est ton évènement, on est là pour s’assurer que tout se passe bien pour tout le monde, on n’est pas là pour faire du ski !
N.J: Et après, tu vas continuer dans cette voie, dans l’évènementiel ? Ça t’intéressait déjà avant ?
G.M :Non c’est vraiment ce projet-là, en arrivant à GEM, quand j’ai vu l’asso, j’aime beaucoup le ski, je me suis dit que ça serait vraiment cool d’organiser cela. Mais dans le futur, je ne me vois pourtant pas dans l’évènementiel, maintenant sur le CV, ça montre aux entreprises que tu as pris des responsabilités, et pour tous les gens qui l’ont organisés, c’est une expérience professionnalisante qui sert après à l’équipe pour la recherche de stages ou césures.
Merci à Guillaume Minn pour cette interview intéressante qui, j’espère, donnera envie aux gens de participer à l’aventure Altigiss!