Je débute une série de témoignages sur des anciens du DUT communication des organisations de l’IUT Paris Descartes. Voici celui de Camille, aujourd’hui étudiante au CELSA. J’espère que vous pourrez ainsi appréhender les débouchés de cette formation.
« Après un BAC ES, j’ai intégré le DUT Information et Communication option Communication des organisations de l’I.U.T. Paris Descartes. Je garde un très bon souvenir de cette ambiance de classe où l’on alternait cours pratique et théorique. Surtout, celui-ci m’a donné l’opportunité de partir un semestre en Angleterre. Cette expérience ERASMUS a été géniale. J’ai non seulement amélioré mon anglais mais j’ai pu dépasser mes limites et rencontrer des jeunes du monde entier. Autre élément qui me fait conseiller la voie du DUT : deux périodes de stages obligatoires. Il me semble que c’est essentiel avant de continuer ses études supérieures d’avoir une idée concrète de ce que l’on nous enseigne.
A la fin de ces deux années, je rencontrais le premier dilemme de ma vie étudiante. Que choisir entre deux licences radicalement opposées ? Celle professionnalisante ou l’autre universitaire ? Tous les avantages de ce DUT sont résumés ici : il permet le grand écart, de ne pas s’enfermer dans une discipline précise ou dans un parcours préalablement défini. Oui, mais pour quelqu’un perpétuellement tiraillée entre le choix de la raison ou celui du cœur, cette liberté ne facilite pas la prise de décision. Dans cette ambiance morose où le CV d’un étudiant doit toujours rivaliser d’expériences diverses et si possible internationales, il aurait fallu choisir la formation qui permette d’obtenir l’un des précieux sésames vers un premier emploi : le stage de 6 mois. Sauf que frustrée de ne pas avoir, au cours de mes études, exploré de nouveaux horizons qui contribueraient à alimenter ma culture générale et ma curiosité, le choix du cœur fut donc d’intégrer l’Institut Français de Presse de Panthéon-Assas.
Cette licence spécialisée dans le domaine des médias aborde seulement quelques matières mais de manière particulièrement approfondie et étayées par des T.D. studieux. A la fin de cette année universitaire, nouveau dilemme : que faire après ? Cette fois-ci, je choisis l’alternative professionnalisante, d’ailleurs je trouve rapidement mon contrat d’alternance pour deux ans. J’ai oublié de préciser que comme beaucoup d’étudiants en communication, j’ai déjà passé des heures explorant les pages du site internet du Celsa rêvant d’approcher cette école qui fait tant parler – surtout les recruteurs. Voilà pourquoi j’avais repassé le concours en avril 2013, après l’avoir raté une première fois, pour n’avoir aucun regret. Malgré le fait que je plaçais cette école de la Sorbonne sur un piédestal, je n’avais pas eu le temps de préparer les épreuves. Le jour du concours, contrairement à ma nature anxieuse, je n’avais aucun stress ou appréhension. En effet, persuadée de ne pas avoir le niveau pour y rentrer, j’étais déjà tournée vers mes deux prochaines années d’alternance. Bien que j’ai apprécié de faire mes stages aux sein d’entreprises, j’ai postulé au parcours Médias et Communication, là encore un choix du cœur.
Et là, admissible aux oraux. Avec le recul, il est évident que la licence à l’IFP était la meilleure préparation possible.
Il est admis, les statistiques le montrent, que les BTS et les DUT sont largement minoritaires à franchir cette étape contrairement aux personnes issues des classes préparatoires. La première explication qui vient à l’esprit est que ces élèves sont mieux entraînés aux épreuves écrites. Cependant, je considère que l’explication la plus significative est qu’il est normal que l’on retrouve un à deux étudiants par classe seulement de ces filières aux oraux s’ils ne candidatent pas ! Un fort manque de confiance engendrerait cette autocensure. C’est vraiment dommage surtout lorsque l’on sait que ces étudiants habitués aux exposés, travaux de groupe et aux problématiques concrètes sont généralement plus à l’aise dans l’exercice qu’est l’entretien individuel. De plus, ayant déjà des expériences professionnelles, ils seront normalement plus précis dans la formulation de leurs projets, de leurs envies et donc plus légitime à vouloir intégrer un parcours donné par rapport à quelqu’un d’inexpérimenté.
Je suis passée devant un jury de quatre personnes, le dernier jour des oraux, à la dernière heure. Autant vous dire qu’assise toute la journée sur ma chaise, j’ai assisté à beaucoup des premières impressions des candidats sortant. Les récits étaient tous différents. L’entretien dépend vraiment du candidat, de ses réponses et de la manière dont il oriente les interrogations des professionnels et des universitaires.
Mes conseils pour préparer le concours du CELSA seraient de se faire confiance, de cultiver ses centres d’intérêts, de se tenir informé de l’actualité (notamment de la communication avec fastncurious.fr) et surtout d’être sincère le jour d’entretien. Je ne croyais pas du tout en mes capacités mais la seule idée d’avoir des regrets m’a poussé à candidater – une belle surprise vous attend peut-être aussi au bout. »